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Le magazine de l'économie des sports outdoor

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  • Rédaction

Les domaines skiables visent la neutralité carbone


« Zéro émission de CO2 à l’horizon 2037 » : c’est l’engagement pris par Domaines skiables de France (DSF), le syndicat des exploitants de remontées mécaniques, lors de son congrès annuel à Grenoble début octobre. Au total, 16 éco-engagements ont été adoptés à l’unanimité par les 250 exploitants de stations. Déjà en novembre 2019, Alexandre Maulin, président de DSF, avait annoncé la couleur en plaidant, lors de l’Outdoor Experts Forum en faveur d’une montagne décarbonée.

Dameuse : l’hydrogène comme carburant

Premier défi, le développement de dameuses à hydrogène pour remplacer les modèles actuels, « responsables à 94 % de nos émissions de gaz à effet de serre », selon DSF. Quatre millions d’euros seront injectés dans un démonstrateur, mis au point en collaboration avec le CEA, et opérationnel d’ici cinq ans. « Trois constructeurs (Kässbohrer, Prinoth et CM Dupon) ont lancé leurs chantiers pour transformer leurs moteurs thermiques et la chaine de traction pour aller vers des moteurs à hydrogène », avance Alexandre Maulin. Il faudra ensuite, pour l’industrialiser, déployer des sources d’hydrogène décarbonné dans les territoires de montagne. Toujours pour optimiser la consommation électrique (avec un objectif d’économie de 10 à 20 %), tous les conducteurs d’engins de damage et de téléportés seront formés à l’éco-conduite d’ici deux à cinq ans. Plus largement, tous les domaines skiables auront effectué leur bilan carbone en 2023.

Deuxième engagement, l’eau et l’agriculture. Les exploitants qui consomment plus de 100 000 m3 d’eau pour produire la neige de culture, devront créer plus de retenues collinaires afin de réduire l’impact sur les milieux aquatiques. Ces réservoirs d’eau seront également mis à la disposition des éleveurs en alpage dans les périodes de sécheresse. « L’eau est un bien commun et elle doit être partagée », rappelle Alexandre Maulin.

Question biodiversité, les domaines devront faire l’inventaire de la faune et de la flore dans les cinq ans. La protection des galliformes de montagne - grands tétras et tétras lyres - se traduira par la mise en place de repères visuels sur les câbles pour éviter les risques de collision.

Revégétaliser à 100 %

Concernant les paysages, la profession s’engage à revégétaliser à 100 % avec des semences endémiques les zones de travaux sur les pistes. Parallèlement, les exploitants devront démonter les remontées mécaniques abandonnées dès 2021, et au rythme de trois ouvrages minimum par an à partir de 2023. « Nous irons nous-même enlever ce métal pour le recycler et éliminer ces friches industrielles », assure son président.

Enfin, au registre des déchets, une opération de nettoyage sera organisée au moins une fois par an, au printemps, sur chaque domaine skiable. Des actions de sensibilisation seront aussi menées, avec l’ESF, à destination des touristes. « Mais ce n’est qu’une première phase. Nous savons que l’engagement montagnard fera que nous irons plus loin, plus vite. Nous allons d’abord mener à bien ces mesures et rendre des comptes avant d’en engager d’autres », termine Alexandre Maulin.

// Patricia Rey

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