top of page
LOGO%20Outdoor%20Experts%20magPNG2_edite

Le magazine de l'économie des sports outdoor

THERMOLITE(R)_Active_Textile_Waste_Ad-FR-600x200.gif
  • Rédaction

Laurent Vanat, « Non, le ski n’est pas fini ! »

Alors que la saison de ski 19/20 s’est clôturée prématurément, le consultant suisse annonce une croissance mondiale de 2% sur l’hiver 18/19, dans la dernière livraison de son rapport annuel Tourisme de neige et de montagne. Voir la vidéo de la conférence de presse.

Comme chaque année depuis douze ans, à l’occasion du salon Mountain Planet (annulé cette année pour cause de crise sanitaire), le consultant suisse Laurent Vanat dévoile les résultats de son rapport mondial 2020 sur le tourisme de neige et de montagne (*) et en tire les principaux enseignements.

Bonne nouvelle, l’hiver 2018/19 fait figure de « meilleure saison de ski du millénaire », avec une augmentation de 2 % de journées/skieur. « Alors que certains disent que le ski est fini », relève Laurent Vanat. Même si cette hausse vient essentiellement des États-Unis, qui enregistre la 4e meilleure saison de son histoire, dopée par la multiplication des mega-pass (forfaits saisons multistations qui ont représenté 40 % des journées skieur). Et aussi de la Chine qui progresse régulièrement, rattrapant quasiment la Suisse (déclinante ces dernières années) avec un total de 21 millions de journées/skieur. Il est à souligner que 17% de ces journées skieur (3,5 millions JS) sont effectuées sur des pistes artificielles urbaines. On dénombre aujourd’hui 476 structures artificielles de ski en ville (31 pistes indoor, 45 pistes synthétiques, 400 simulateurs), un secteur en plein développement (+40%) qui a pour objectif de former de nouveaux skieurs.


Développer le ski urbain dans l’Hexagone ?

En France, la tendance est à la stabilité avec 8,6 millions de skieurs et 52,8 millions de journées/skieur. Pour Laurent Vanat, l’enjeu est récurrent : « les stations doivent continuer à faire des efforts pour renouveler les clientèles ». Et, dans l’Hexagone comme en Chine, le recrutement d’une nouvelle clientèle pourrait s’effectuer par le développement du ski urbain, estime le consultant. « Il faut aller chercher les gens en ville, car c’est là que se trouvent les clients ». Les atouts du ski indoor sont multiples : réduction du temps et du coût de l’apprentissage. Les facteurs d’intimidation sont aussi minimisés. « Ce changement de pédagogie rendra l’apprentissage du ski plus rapide et amusant ». Et davantage en adéquation avec les modes de consommation des jeunes générations.

En France, en dehors du ski-dôme d’Amnéville (Moselle), quelques structures indoor ont vu le jour dans des villes comme Lyon et Bordeaux, indique Laurent Vanat. Ou encore à Cluses (Haute-Savoie), où un simulateur indoor, sur tapis synthétique roulant, a été créé en juin 2019 (photo ci-contre). Ouvert à tous, été comme hiver, cette piste artificielle attire surtout les skieurs des ski-clubs, qui représentent 90 % de la clientèle. « Ils viennent perfectionner leur technique et répéter certains gestes », confirme Marie Cottet, cogérante de l’entreprise TDVC et monitrice de ski. Pour les débutants, le résultat est probant, « l’apprentissage du chasse-neige est beaucoup plus rapide et on adopte très vite la bonne posture ». Le revêtement synthétique, matière exigeante, réclame la « juste technique ». Avec une moyenne de 10 à 60 personnes sur une journée (surtout l’été), le potentiel est réel. Et l’investissement raisonnable.

Re-capter la clientèle locale

Autre défi, l’initiation des jeunes générations à la montagne… quand aujourd’hui, 50 % de celles-ci n’ont pas la culture ski. « L’enjeu dans vingt ans n’est pas de savoir s’il y aura encore de la neige mais si les stations auront encore des clients ?... Là est la question ». Et il va falloir y répondre. D’où la nécessité aussi de capter à nouveau la clientèle locale et d’améliorer les services au client.

///Patricia Rey


bottom of page