Alors que les chaînes de télévision égrainent les reportages sur les vacances d’hiver en montagne, les chiffres ne reflètent pas vraiment cette tendance. Ipsos a ainsi interrogé entre le 11 et le 12 février un échantillon représentatif de mille personnes.
Si la montagne est bien présente dans leur imaginaire, 53 % des répondants déclarent ne jamais s’y rendre et 34 % affirment n’avoir jamais chaussé de skis de leur vie. Seul un Français sur trois (34 %) dit se rendre à la montagne de temps à autre et c’est une habitude pour seulement 13 %, qui affirment s’y rendre chaque année. Ce sont les jeunes (22 % des 16-24 ans) et les Parisiens (19 %) les plus nombreux à fréquenter la montagne en hiver. « Il s’agit d’une des seules activités de loisirs à ne s’être pas démocratisée avec le temps. Le ski demande une pratique et une régularité que peu de personnes sont capables d’assumer et de financer », commente Yves Bardon, directeur du programme Flair, Ipsos Knowledge Centre.
Seulement 14 % des Français déclarent skier souvent, un chiffre qui monte à 21 % chez les CSP+ et à 17 % chez les hommes, plus nombreux que les femmes à pratiquer ce sport (11 %). 24 % des Français affirment skier de temps en temps et 28 % pratiquer plus rarement. En outre, les résultats du sondage montrent que d’une part, les Français ont appris à skier avec le système D et que d’autre part, le niveau de pratique n’est globalement pas très élevé. Parmi les skieurs, 42 % indiquent avoir débuté sur les pistes entre 10 et 19 ans. Pour seulement un tiers (34 %), cette initiation a eu lieu plus tôt, avant l’âge de dix ans. Quatre skieurs sur dix n’ont jamais suivi de cours de ski et 12 % en ont suivi mais sans jamais valider de niveau. Pour Yves Bardon : « il y a encore énormément à faire en termes d’image pour conquérir un public freiné par l’aspect financier et le ratio temps/dépenses/expériences et également lui montrer que l’accès à la montagne peut être plus simple que ce qu’il imagine. Le pics de fréquentation l’an passé lors de la crise sanitaire ont mis en exergue que les gens avaient envie de s’approprier la montagne et que s’est instauré un nouveau rapport aux pratiques hivernales ».
//M.Bailly
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