Président du cluster Outdoor Sports Valley (OSV) Patrick Giraudon souhaite notamment une prorogation du fonds de solidarité et de l’activité partielle jusqu’à fin décembre 2021.
Les aides accordées par l’État diffèrent d’une entreprise à l’autre. Que réclamez-vous concrètement ?
« L’État n’a pas compris la temporalité des fabricants industriels et des importateurs. Nous évoluons dans un secteur très atomisé qui, vu de Paris, est compliqué à appréhender. Concrètement, il a du mal à entendre qu’un groupe comme Salomon, dont le ski représente 30 % du business, puisse réclamer des aides. Idem pour d’autres marques diversifiées. Exemple, Scott qui réalise 80 % de son activité l’été dans le cycle et seulement 20 % l’hiver. Chaque cas est unique, ce qui rend la situation encore plus complexe. Avec le risque que ces mêmes groupes fassent des coupes dans leurs investissements et dans leurs équipes l’hiver prochains, alors que d’autres activités ont bien marché. L’État n’intègre pas toutes les spécificités de la montagne, donc rien ne bouge. La réalité est que nous allons payer cette crise pendant deux ans minimum, avec des commandes en baisse de 50 à 70 %. OSV, au côté de l’Union sport & cycle, demande à ce que le fonds de solidarité et l’activité partielle soient prorogés jusqu’à fin décembre 2021. »
Qu’en est-il du plan montagne que vous avez co-construit avec la Région AURA pour justement soutenir les acteurs de la filière ?
« La région Auvergne-Rhône-Alpes a acté un Plan montagne de 400 millions pour nous venir en aide. Sont concernés les fabricants d’équipements à la personne pour les activités de montagne et pratiques outdoor, les aménageurs et les fournisseurs des stations de ski. S’agissant justement des fournisseurs, nous avons travaillé ensemble sur les critères d’éligibilité. Ce plan très concret permet des subventions sèches pour relancer l’investissement et financer des projets innovants. Avec de surcroit, une rétroactivité au 1er janvier 2020. Le plafond d’aides varie avec la taille des entreprises. Ainsi, les TPE (moins de 50 salariés) pourront obtenir jusqu’à 50 % de subventions pour un investissement minimum de 20 000 euros ; les PME 30 % pour un seuil d’investissements fixé à 50 000 euros et les ETI (plus de 250 salariés) 10 % dés lors que leur investissement atteindra 500 000 euros. Avec un plafond d’intervention de 350 000 euros. Pour en bénéficier, les entreprises doivent déposer un dossier. »
(https://depot.auvergnerhonealpes.fr/FONDSINVESTISSEMENT/).
//Patricia Rey
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