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Rédaction

Le running vu par l'USC et Sport Heroes

La société Sport Heroes et l’Union Sport et Cycle ont dévoilé les résultats de la troisième édition de l'Observatoire du running. Cette étude réalisée sur la base d'un panel de 5470 membres de Running Heroes et sur des données issues du tracking, propose un panorama de la pratique sur l'année 2020 en pleine crise sanitaire.


« En 2020, le nombre de coureurs a augmenté de + 12,5 % en France, soit environ 1,4 million de runners supplémentaires, dont 60% de femmes, par rapport à 2019. Malgré toutes les contraintes imposées par la crise sanitaire, près de 13 millions de Françaises et Français se sont donc adonnés à la course l’an dernier.



« En chamboulant nos vies, la crise sanitaire a aussi eu un impact sur le running. Cette pratique a attiré de nouveaux adeptes. Pour les sportifs, c’est l’une des seules activités praticables en période de confinement, pour les urbains, un moyen d'enfin prendre l’air, pour les stressés, une façon de décompresser, et pour les gourmands, une technique pour retrouver ou garder la forme. Tout le monde y trouve son compte. », Paul-Emile Saab, CEO de Sport Heroes.


Des sorties moins longues mais plus fréquentes



Contraints par les restrictions de temps et de distance, les runners, expérimentés comme novices, se sont adaptés en courant sur de plus petites distances mais de manière plus régulière (8,3 sorties par mois en confinement contre 7,8 hors confinement). Le kilométrage hebdomadaire a, quant à lui, été le même que l’année précédente avec une moyenne de 8,9 km. Sans surprise, les pratiques en groupe - amis, collègues, clubs - ont plongé avec -12% par rapport à l’an dernier.


Bien-être et santé : les motivations des runners

Le bien-être mental et physique sont les motivations premières de cette pratique. Ainsi en 2020, la santé et la perte de poids ont émergé parmi les priorités des runners, notamment la santé pour 46% des +55 ans et la perte de poids pour 40% des néo-runners.

Outre le running, 84% des coureurs ont pratiqué une autre activité physique chez eux, notamment le yoga pour 25%.



« En cette période de crise, les Français ont ressenti un besoin de mise en mouvement et ont fait preuve d’imagination pour poursuivre une activité physique et sportive malgré les restrictions. Le running faisait partie des sports plébiscités pour s’octroyer des instants de liberté, au même titre que les sports de forme à domicile », décrypte Virgile Caillet, délégué général de L'Union sport & cycle.



Le runner est connecté et sensible à l’environnement


Si le smartphone est l’accessoire le plus utilisé par les 18/24 ans et par les coureurs occasionnels et les néo-runners, la montre connectée est l’incontournable chez les +45 ans et les coureurs intensifs avec respectivement 80% et 87% d’utilisateurs. A noter, que les smartwatchs sont davantage utilisées par les femmes (5%).

Les runners se sont aussi tournés vers les courses connectées pour ressentir les émotions d’un départ : plus de 53% d’entre eux ont participé à au moins une course connectée.



Le runner est soucieux de la planète. Mais s’il se dit prêt à payer un léger surcoût (environ 19€) pour des chaussures éco conçues, cela se traduit peu dans ses actes car seuls 3% pensent que c’est une priorité dans le choix de leur chaussure. Et ils ne sont que 48% à adopter un geste de tri sur la fin de vie de leurs chaussures.


Autre tendance qui se confirme en 2020 : l'émergence des chaussures à plaque carbone, avec un intérêt particulier de la part des coureurs les plus expérimentés (+55 ans). Et si l'acquisition de ce type de chaussures reste rare en l’absence de courses organisées, 80% des runners ont acquis des nouvelles paires de running en 2020 pour un prix moyen de 113€.


La consommation


Le premier critère de choix pour une chaussure reste donc le confort et l'amorti, très loin devant l'éco-conception ou le lieu de production. Les plus grands dépensiers sont les hommes et les plus de 55 ans.


Sans surprise en cette période marquée par les fermetures répétées des magasins de sport jugés non-essentiels et les grands centres commerciaux, les consommateurs se sont tournés à 24% (+3%) vers les pure-players sports et à 21% directement vers les marques (+4%), tandis que les enseignes multisports (magasins et web, 22%) baissent de 8% et que les spécialistes (magasins et web, 19%, perdent 3 points.


Et demain ?

Et si 58% "trépignent d’impatience" sur la reprise des courses traditionnelles, 25% se disent prêts à poursuivre les courses connectées dans le futur et 25% vont courir plus régulièrement qu’actuellement.

25% des coureurs souhaitent pratiquer plus régulièrement le running dès la situation redevenue à la normale.


« Le running a été une bulle d’oxygène salutaire. Parce qu’il est pratique et accessible à tous, il a séduit des néo-pratiquants qui courent de plus en plus et comptent bien rester sur cette voie : 99% veulent continuer cette pratique après la fin de la crise sanitaire » conclut Paul-Emile Saab, CEO de Sport Heroes.

« Alors que les restrictions sanitaires auraient pu faire craindre une diminution de la pratique, le running s’est imposé comme une activité incontournable pour beaucoup de Français en 2020. Les débutants y ont pris goût et les runners avertis ont su adapter leur pratique aux différentes contraintes, alors même que l’absence de courses aurait pu les démotiver. Selon toute vraisemblance, le running a donc de beaux jours devant lui », ajoute Virgile Caillet, délégué général de L'Union sport & cycle.




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