Comme d’autres acteurs du VAE, et du vélo en général, le fabricant français Moustache a enregistré d’excellents résultats en 2020.
Une année même « record » dixit Grégory Sand, l’un des deux fondateurs. Avec quelque 50 000 vélos vendus, la marque est ainsi passée de 62 millions d’euros de CA à un peu plus de 100 millions ! « Au-delà du contexte global, cela s’explique aussi par les choix que nous avons faits dès le début du confinement en maintenant notamment nos approvisionnements, précise-t-il. Tout s’est ensuite accéléré à la sortie du confinement, nous avons terminé 15% au-dessus de ce qui était prévu. » Mais pour 2021, il ne faut surtout pas « se fier aux apparences. »
Le dirigeant avoue en effet être en retard sur ses prévisions de croissance, en raison des approvisionnements extrêmement compliqués et des délais de livraison qui ne font que s’allonger. « Nous travaillons avec de gros acteurs qui sont les seuls à maîtriser certaines technologies, je pense notamment à Shimano mais il y en a d’autres, explique Grégory Sand. Parfois, nous n’avons donc aucune alternative et c’est toute la chaîne de production qui souffre de ces décalages. Comment d’autres industries, cela met en évidence le niveau de dépendance que nous avons avec l’étranger. » De quoi susciter également un vrai sentiment de frustration car la demande, elle, est toujours là. « Cette situation a mis en évidence la place du vélo dans notre société, à la fois comme outil de déplacement mais aussi dans les loisirs. Mais dans le même temps, on voit nos activités perturbées avec ces problèmes d’approvisionnements… » Le chef d’entreprise reste malgré tout plutôt serein quant à l’avenir du marché et de sa marque. Si la période est compliquée, tous les indicateurs sont au vert. //T.H.
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