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Le magazine de l'économie des sports outdoor

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  • Rédaction

David Giraud, Skishop : « Pour une prise en compte de la saisonnalité »

Faisant face à une baisse de 90% de son chiffre d'affaires, le président du groupe Skishop fait le point sur la situation de son entreprise, qui reflète celle des loueurs de skis des stations françaises en général.


Quel est votre bilan financier ?


« Notre chiffre d’affaires de l’hiver 2020-2021 ressort en repli de 90 % à moins de 1 million d’euros par rapport à un an plus tôt, c’est catastrophique ! Les 10 % des ventes réalisées proviennent du textile et de la location de skis de randonnée... À l’avenir, si une évolution de cette pratique est à prévoir, pour autant elle ne justifie pas d’investir davantage. Quant à nos magasins, nous en avons ouvert un seul de mi-décembre à fin mars sur les 39 que détient Skishop en Haute-Tarentaise, et six autres uniquement durant les vacances de février concentrés sur les Arcs et les Ménuires. De facto, et à la demande de la ministre Élisabeth Borne, nous avons embauché 90 salariés sur les 250 recrutés d’ordinaire, dont 75 se sont très vite retrouvés au chômage partiel à temps plein. »


Quels sont les dispositifs auxquels vous avez eu droit et qu’attendez-vous de l’État ?


« Au titre du fonds de solidarité 2021 (cf. décret n°2021-422 du 10 avril 2021), nous devrions toucher 20 % du chiffre d’affaires plafonné à 200 000 euros et sommes éligibles au dispositif EBE (Ndlr : l’aide correspond à 70 % des pertes brutes d’exploitation de janvier à juin). Au final, Skishop percevra 40 % de sa perte brute d’exploitation… nous sommes très loin des 70 % annoncés par l’État. S’y ajoute le PGE de 3 millions d’euros que nous avons obtenu en avril 2020 pour compenser la perte de chiffre d’affaires de la saison 2019-2020. Quant à nos revendications, elles sont claires : la prise en compte une bonne fois pour toute de la saisonnalité, à savoir le prolongement du fonds de solidarité et de l’activité partielle jusqu’au 31 décembre 2021, et non au 30 juin comme acté. »


Quelle a été la position des marques après un hiver exsangue ?


« Les fournisseurs ont vraiment joué le jeu et nous avons pu trouver des solutions avec chacun d’eux. Qu’il s’agisse de délais de paiement prolongés ou de reprises des livraisons. Dès avril 2020, suite au premier confinement, j’ai pris la décision de réduire la voilure en abaissant mes commandes de skis. Même chose à l’automne quand j’ai dû annuler en partie les commandes des textiles et accessoires passées l’hiver précédent, compte-tenu de l’importance de notre stock. Certaines marchandises ont été livrées, d’autres reprises par les marques en contre partie de la commande de produits issus des nouvelles collections.

Quant à nos prises de commande pour l’hiver 2021-2022, elles se limitent au textile et aux accessoires en faible quantité, avec un vrai coup de frein sur les skis… les skis de location réceptionnés pendant l’hiver sont toujours dans les cartons ! » //Patricia Rey

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