La jeune marque de sport a récemment dévoilé une chaussure de running biosourcée et produite en Europe.
Cela faisait trois ans que Romain Trebuil, co-fondateur de Circle Sportswear, avait cette idée en tête. « Depuis le premier jour de la marque », assure-t-il. Aujourd’hui, le projet se concrétise enfin. Le petite -mais très ambitieuse- marque de sport française, connue jusque-là pour son textile éco-conçu et son approche de circularité, a dévoilé en janvier dernier sa première chaussure de running, la SuperNatural Runner. Trois ans de R&D et plusieurs centaines de milliers d’euros d’investissement ont été nécessaires pour concevoir ce modèle répondant aux standards de la marque : entièrement fabriqué en Europe (semelle intermédiaire et tige en Italie, semelle extérieure en Allemagne et assemblage au Portugal) à partir de matériaux biosourcés, biodégradables et recyclables. Un vrai challenge que l’équipementier a pu relever grâce à un écosystème de partenaires. « Pour la tige 100% naturelle, nous avons travaillé avec Woolmark et Lenzing afin de créer un mélange de laine mérinos et de Tencel, une technologie qui n’existait pas, explique l’entrepreneur. La semelle intermédiaire est quant à elle faite d’un mélange d’huile de ricin et de TPU en partenariat avec Arkema. » Annoncée à moins de 270 grammes, la SuperNatural Runner entend offrir un niveau de performance « comparable à ce qui se fait de mieux sur le marché » et s’adresse à tous les coureurs, du runner amateur au marathonien. Afin de limiter la surproduction, la chaussure est vendue uniquement sur précommande au prix de 150 € et ne sera disponible que début 2024, avec comme premier objectif la vente de 2000 paires. « On est en avance sur le tableau de marche », souligne Romain Trebuil.
Car le responsable n’est pas vraiment du genre à prendre son temps ! En un peu plus de trois ans d’existence seulement, Circle Sportswear a réalisé plusieurs levées de fonds (dont la dernière il y a un an à 2,5 millions d’euros), vient de sortir une collaboration avec Saint-James et revendique un CA de près d’un million d’euros en 2022. Une ascension trop rapide ? « On va vite, c’est vrai, car nous voulons devenir la référence écologique dans le monde du sport. Nous sommes ambitieux mais l’enjeu maintenant est de continuer à grandir à un rythme serein, entre 2,5 et 3% de croissance par an. » //T.H
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