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Le magazine de l'économie des sports outdoor

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  • Rédaction

Les groupes Idéalp et Millet réduisent la voilure


Alors que le Suisse Calida, propriétaire du Millet Mountain Group (MMG), a décidé de vendre Eider au Sud-Coréen K2, le groupe Idéalp se sépare en douceur de Degré 7 en cédant la licence à Amatéis.

Idéalp Sport et Millet Mountain Group (MMG), deux entreprises françaises qui allègent chacune leurs portefeuilles en se séparant de deux marques historiques : Degré 7 et Eider. Dans un contexte international compliqué pour les marques de skiwear, l’heure est à la redistribution des cartes, à l’image de Kjus repris par Acushnet ou de Peak Performance absorbé par Amer Sports.


Degré 7 revient en Haute-Savoie

Pour Idélap Sport, basé à Albertville, il s’agit de resserrer son offre sur le haut de gamme et le luxe, explique Jean-Philippe Caille, le pdg du groupe, qui a confié les manettes il y a un an à un nouveau manager, Sébastien Paillard. L’idée étant de capitaliser sur Lacroix, « en retravaillant en profondeur sur la plateforme de marque », tout en maintenant Duvillard sur le créneau sport-chic et en orientant Arpin vers un positionnement plus citadin.

Idéalp a donc confié la destinée de Degré 7 à la société Amatéis, basée à Rumilly. Il s’agit pour l’heure d’une licence et non d’une vente. « On va voir comment cela se passe avec Amatéis, mais ça peut évoluer, rien n’est figé », glisse Jean-Philippe Caille.

Pour Philippe Simond, le patron d’Amatéis, qui développe ses propres maques Aulp et Alpes Vertigo, « Degré 7 est une très belle opportunité, c’est une marque que nous connaissons bien et que nous apprécions ». Dans cette période de transition, Idéalp assure le réassort de la saison en cours, tandis qu’Amatéis commercialise la collection 20/21 et planche sur les futurs contours de la marque.

Eider s’envole pour la Corée

Après l’arrêt de la licence Killy en 2016, c’est maintenant Eider qui quitte le giron de MMG, filiale du groupe suisse Calida. La marque avait été rachetée en juin 2008 par le groupe Lafuma pour un euro symbolique. Son repositionnement premium n’a pas eu l’effet escompté en France ni à l’international. « Eider n’a pas réussi à sortir du tout ski sur un marché réputé difficile et en repli où le textile est très concurrentiel et météo-dépendant et la distribution trop classique », regrette Frédéric Ducruet, directeur général de MMG, pour qui « le marché du ski est un marché à haut risque qui se joue sur deux mois. Aujourd’hui une marque ne peut être pérenne que si elle développe une activité tout au long de l’année ». Son repreneur, le groupe K2, connaît très bien la marque pour en être le propriétaire depuis 2009 sur le marché sud-coréen. Un marché où l’outdoor urbain est à la pointe de la mode. Positionnée sur un marché sportswear premium, Eider pèse quelque 220 millions de dollars (198 M€) rien qu’en Corée du Sud. Le groupe K2 ambitionne d’ailleurs de développer la marque en Asie, et ensuite en Europe, pour accélérer sa croissance.

Dans l’Hexagone, cette cession entraîne une restructuration du groupe annécien, avec une trentaine de postes qui vont être supprimés. Un plan de sauvegarde de l’emploi a été présenté début janvier au Comité social et économique de l’entreprise, « lequel a reçu un accueil favorable », souligne Frédéric Ducruet, pour qui : « Se séparer d’Eider est un acte de management responsable. Nous devons nous engager pour assurer le futur du groupe au travers de ses deux marques, Millet et Lafuma ».

///EG/PR


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